Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

100km de Millau CR 2008

Publié le par Manu Ultra Runner

ET VOUS ETES ENCORE LA ??

Vendredi 26 Septembre 5h30. Manu me réveille. J'ai dormi chez lui et dans trente minutes, son frère vient nous chercher pour nous conduire à l'aéroport. Je me réveille fatigué et un peu malade. Mal au crâne, un peu de mal à tenir debout et j'ai froid. Je prends un thé et une clémentine. Le temps de faire un tour par la salle de bain et le frère de Manu sonne.
Nous avons un sac chacun plus le vélo à embarquer.
Sur le trottoir, il fait encore nuit, un peu humide et une température qui ne dépasse pas les 4°. Il faut enlever la roue avant du VTT pour la faire rentrer dans la voiture mais ça passe. Je m'installe sur le siège arrière avec mes nausées. Ca roule plutôt bien. Il est très tôt. J'entends Manu discuter avec son frère mais je ne distingue rien. Je me demande plutôt comment ne pas vomir avant l'arrivée à l'aéroport.
On arrive à Orly, je commence à compter les secondes. On a que quelques minutes pour décharger les bagages mais j'ai déjà prévenu que je file aux toilettes. La dame pipi me demande 1 euro. J'ai pas de monnaie !!! Tant pis je cours vers un chiotte, après tout elle ne peut pas m'empêcher d'y aller. Exit la clémentine ! J'espère que ça ira mieux maintenant. Je sors des toilettes et voit Manu avec les bagages et le vélo. Ma première question est :
- Tu as ma sacoche ?
- Non !
- Ben j'ai mes papiers dedans, ton frère est parti avec !! Sans ma carte d'identité, je ne peux pas prendre l'avion.
- Ah merde !
- C'est pas grave, on l'appelle et il fait demi tour
- Oui mais... mon frère n'a pas de téléphone portable !!

Manu appelle sa belle soeur et lui explique la situation. Il est 6h30, l'avion décolle à 8h25 et son frère habite dans le 94. Sauf qu'à 7h, la circulation est très dense. Le frère de Manu n'est jamais arrivé en retard au travail et il travaille depuis longtemps. Ce jour là, il a dû revenir à l'aéroport et est allé travailler en arrivant très en retard.

Entretemps, je ne vais pas mieux. Toujours malade, je trouve un banc pour dormir un peu. Les nausées me reprennent et je gagne un second tour aux toilettes. Je cherche une pharmacie qui bien évidemment est fermée. Ah oui, petite parenthèse ; si à Orly vous êtes en train de mourir devant une pharmacie à 7h du matin parce qu'elle est fermée, vous pourrez toujours vous consoler en achetant dans la boutique d'en face (ouverte dès 7h), une peluche kung fu panda !!

Pendant que je fais le boulet, Manu passe à l'enregistrement. Le vélo doit être protégé et pour ça, il doit acheter un carton à l'autre bout de l'aéroport. Prix du carton 20 euros ! Il retourne à l'enregistrement, coût du paquet spécial en soute, 20 euros !

Il me voit arriver, la tête dans le sac et je sens que ça ne le rassure pas du tout. Heureusement, la pharmacie ouvre et je peux acheter un cachet pour remettre de l'ordre dans mon estomac, mais je tiens à peine debout.

8h, Manu me dit qu'il va prendre l'avion. Si je ne peux pas prendre celui ci je devrais prendre le suivant.
8h20, le frère de Manu arrive me donne mon sac en me disant qu'il a mis 45 minutes pour faire les 400 derniers mètres !!
Bref, je cours vers les portes d'embarquements et je demande à une charmante dame si je peux encore attraper mon vol.
Elle me demande quel avion, je lui réponds celui pour Rodez de 8h25 et elle me répond :
- Et vous êtes encore là ?? Je suis désolé, mais c'est trop tard, en plus vous n'êtes pas enregistré, il faudra prendre le prochain.
- A quelle heure ?
- 16h30 mais vous ne pourrez pas le prendre
- Pourquoi ? il est complet ?
- Non, vous avez un billet qui n'est pas échangeable et pas remboursable. Allez donc voir le guichet Air France, ils pourront peut être vous aider.

Au guichet Air France, on me répète la même chanson. Du coup la solution est de racheter un billet d'avion. Pour aller à Millau, il faut soit aller à Rodez et prendre un bus, soit aller à Montpellier et... prendre un bus. Rodez c'est 16h30, Montpellier 11h30.
- Donnez moi un aller simple pour Montpellier !
- Ah non, ce n'est pas possible !
- Pourquoi ?
- Parce que vous ne pourrez pas revenir
- Mais j'ai un billet de retour !
- Ah non, pour avoir ce billet de retour, il fallait valider l'aller en prenant l'avion !!
- ????? Et comment je peux faire pour valider cet aller ?
- Il faut prendre un billet pour Montpellier au tarif fort
- Et combien ça coûte ?
- 360 euros (dit-elle sans rire)
- Pardon ?? Bon, et si je prends un aller retour Paris Montpellier ?
- C'est 370 !
- Ah ah ! N'importe quoi et pour Rodez, l'aller simple ?
- C'est 430 euros !

C'était le quart d'heure "chez Air France, on aime l'argent ! Et tant qu'à faire, on vous embroche sans vaseline".

Tout ça sans bien sûr sans la gestion du bus.

Je descends au niveau -1 de l'aéroport d'Orly où se trouve un petit guichet, avec une charmante jeune femme portant une chemise sncf. Je lui explique la situation. Elle me trouve un train Paris-Rodez qui dure 5 heures à 160 euros l'aller simple. C'est un moindre mal mais ayant déjà perdu un billet d'avion, je me dis que cette petite balade dans le sud de la France commence à me coûter cher.
Et là elle me propose un trajet improbable : un Paris-Clermont Ferrand pendant 4h, puis un car Clermont Ferrand-St Chely d'Apcher pendant 1h45 et un autre car St Chely d'Apcher-Millau pendant 2h !
Je commence par refuser mais elle a un argument massue. En prenant un Paris Rodez, le temps d'attendre le car, je n'arrive pas avant 20h. En passant par Clermont Ferrand, j'arrive à 21h et ça me coûte 60 euros. Passons par Clermont Ferrand !

A 11h du matin j'étais chez moi à prendre 2 aspirines et à me préparer psychologiquement à faire un long périple.

Pendant ce temps, Manu arrive à 9h30 à l'aéroport de Rodez. Il récupère le vélo dans un état catastrophique. Heureusement, le vélo n'a rien mais le carton est complètement déchiqueté. Ca fait peur pour les bagages.
Il sort de l'aéroport et voit un panneau qui lui fait peur : RODEZ --> 12 KM
Il va voir un taxi qui le regarde et lui dit : vous voulez aller à Rodez ? avec le vélo ? Ce sera 180 euros !
12 kilomètres en vélo c'est possible; le souci étant qu'autour de l'aéroport, c'est de l'autoroute.
Pour détacher la roue avant du vélo, j'avais complètement enlevé le frein avant. Manu à donc fait ses 12km sur l'autoroute en vélo avec le frein arrière ! Plus tard il m'avouera qu'il a été à deux doigts de se fracasser contre la barrière à chaque fois qu'un poids lourd le dépassait !

Gare de Lyon. Je ne rate pas mon train et comme l'arrivée est à Clermont Ferrand, j'ai peu de risque de ne pas arriver. Les 4 heures de trains ne me servent qu'à une chose : dormir.
Je me réveille 4 heures plus tard, cette fois ci en bien meilleure forme. Les cars partent à l'heure à Clermont Ferrand. J'avais 10 minutes pour trouver le car, j'ai mis 8 minutes et 2 minutes après, il roulait ! J'ai passé ces 2 nouvelles heures à dormir jusqu'à St Chely d'Apcher.
Lorsqu'on arrive à St Chely d'Apcher, on a le sentiment d'être dans le patelin le plus perdu de France. On passe à côté d'un bricomat, puis on monte un côte et on s'arrête dans un endroit désaffecté où se trouve une vieille gare sncf. En descendant du car, on a l'impression d'être nulle part. Personne dans les rues, pas de circulation. Pas un commerce dans les environs, pas une boulangerie. Un gare avec une voie donc le prochain train affiché passe à 21h (il était 18h). J'ai eu du mal à saisir comment des personnes sensées pouvaient vivre dans un endroit pareil. Je ne veux pas manquer de respect aux personnes qui vivent là mais tout de même !
Dans le dernier car menant à Millau, je passe cette fois mon temps à étudier la route et à m'imprégner de la région. Les côtes, les descentes, je prends conscience des efforts à fournir et je sais ce que j'aurais à faire le lendemain physiquement et mentalement.
La bonne surprise en arrivant à la gare de Millau, c'est que l'hôtel se trouve à presque 2 bons kilomètres et que c'est que de la côte ! Assis devant une marche de l'hôtel, j'attends Manu qui mange avec son oncle, venu dans la région exprès pour le voir, et lorsqu'il arrive, je le sens content que je sois finalement arrivé.

Samedi 27 septembre 7h. Cette fois ci je me réveille en forme et de bonne humeur. Manu a peu dormi mais c'est normal. Je pars avec un sac dans lequel se trouve des huiles de massage, des crèmes, des pilules d'arnica, des réflecteurs de lumières, un cycliste, un coupe vent, de quoi réparer le vélo, et tout un tas d'autres choses. Petit souci, la lumière arrière s'est cassée durant le périple en avion et il faudra que je trouve une boutique de cycles.
Il fait plutôt frais mais le ciel nous promet une très belle journée. Il ne fait pas plus de 6 degrés. On commence tranquillement notre marche vers le point de départ. Lui partira de Millau à 10 heures. Moi c'est dès 9h30 que je dois partir pour le rejoindre au point de rendez vous qui se trouve 6 km plus loin à Aguessac où je vois son oncle pour la première fois. 10h20, le premier coureur arrive. Il est applaudi mais je me demande comment il va tenir 100 km à cette allure. Je me suis bien entraîné mais je n'ai aucune idée de mon niveau de résistance. Je me dis qu'il va falloir bien gérer car si tout va bien, j'arriverais à minuit. Surtout que dans la gestion de course de Manu, je ne devrais montrer aucune faiblesse si je ne veux pas le démotiver. Par la suite, l'abandon massif de suiveurs m'a conforté dans ce sens.
Manu a pris son temps, plus de 40 minutes pour faire 6km. Mais ce n'est pas plus mal. Il doit bien gérer sa course. Le but est de finir.
La course démarre enfin pou moi. Manu court et moi je dois gérer le reste. Faire en sorte qu'il arrive, que sa course se passe le mieux possible. Et je me répète sans cesse, qu'aucune faiblesse n'est possible.
Pour préparer cette course, j'ai lu beaucoup de témoignages de suiveurs. Leur souffrance. Leur abandon parfois.
Après 10 kilomètres, premier arrêt, un peu d'arnica, de crème antifrottement et c'est repartit. Je lui laisse prendre de l'avance et en profite pour bien ranger le sac, que je sois le moins possible gêné.
Pour le moment tout va bien. La route est un faux plat descendant et Manu m'avoue qu'il s'endort. Il attend la première difficulté. Celle pour laquelle il s'est longuement entrainé. Elle arrivera vers le 20ème kilomètre avec cette montée de 8% sur 500m. Sur mes informations de dénivelé, elle ne faisait que 500m. Sauf qu'après 500m, on a eu droit à la petite soeur jumelle. Quand tout le monde marchait, Manu lui, courait comme un lapin. C'est le type d'imprudence qui peut coûter cher dans ce genre d'épreuve. Mais il était vraiment bien préparé.
Après le ravitaillement du 30ème kilomètre, Manu repart et je reste un moment pour ranger le sac. Il a changé de chaussettes, s'est badigeonné de crème un peu partout, ce qui a d'ailleurs attisé la curiosité de quelques femmes. Il n'en fallait pas plus pour que Manu jette un : "mais c'est qu'elles aiment bien regarder les coquines !!".
Bref, je repars et là, l'horreur. Un groupe de coureurs prend toute la route. Un troupeau d'au moins 50 personnes et impossible de les dépasser. A leur tête, un jeune homme avec une bonne assurance portant une casquette avec un mini drapeau sur lequel était marqué : 13h.
Cet homme est un meneur d'allure. Il a prévu de faire les 100km en 13 heures. Il connait parfaitement le profil de la course, sait quand il faut marcher et quand il faut courir et à quelle allure. Et apparemment, bon nombre de coureur avait prévu de faire cette course en 13 heures.
J'ai mis près de 30 minutes pour dépasser ce groupe. Et Manu m'avouera ensuite qu'il a du passer 5 à 10 minutes pour les dépasser. A partir de là, à chaque ravitaillement, on fera l'erreur de repartir après le groupe des 13 heures et on aura à chaque fois du mal à en sortir.

La première boucle de 42 km touche à sa fin. On revient sur Millau où se trouve un nouveau ravitaillement. Sauf que c'est dans une tente géante chauffée avec de la nourriture partout, des masseurs. Manu demande à une femme qui arrive à côté de lui si tout se passe bien. Elle lui répond que oui, elle s'arrête là !!
Manu passe plus de temps qu'il n'en faut sous cette tente du diable et repart. J'en profite pour être à Millau pour trouver un vendeur de cycles et acheter une lumière arrière.
J'en trouve une sans trop de mal et repars avec en tête que cette fois, les choses sérieuses commencent avec les côtes de plusieurs kilomètres sur 4 à 6%.
Peu avant le 47ème kilomètre et sa côte de 2000 mètres sur 7%, je reçois un coup de téléphone de mon amie Alexandra (qui restera comme la porte poisse du week end) et à ce moment là, le câble de passage de vitesse casse et je me retrouve sur le petit plateau à pédaler dans le vide !
J'arrive à atteindre Manu pour le prévenir que la course est sans doute finie pour moi.
Je prends un peu d'avance et au pied de la côte de la mort, je tente une réparation désespérée.
Impossible de tirer ce qu'il reste de câble et la chaine est systématiquement ramenée vers le petit plateau par un ressort puissant.
C'est dans ce genre de moment qu'il se passe des choses incompréhensibles. Mon oeil reste fixé sur un pierre. Je la prends et la coince dans le pédalier ce qui me permet d'avoir la chaine sur le 2nd plateau et d'avoir les vitesses pour finir la course !
Au même moment, Manu est arrivé en haut de la côte où son oncle l'attendait. Celui ci m'appelle pour prendre de mes nouvelles. Manu pensait devoir finir la course tout seul alors qu'il n'en était à peine à la moitié. Lorsqu'il le prévient que j'arrive, la motivation revient. Je grimpe péniblement cette fameuse côte mais j'ai décidé de ne pas poser le pied à terre. Je passe sous l'impressionnant viaduc et rejoins Manu peu après le 50ème kilomètre.
A partir de là, on fera la route ensemble. On croise un participant, visiblement exténué qui marche. Manu avait déjà discuté avec lui. C'était sa 3ème course et il était bien parti pour abandonner. Je recroise ma "copine" suiveuse avec qui je discutais de temps à autre. Pendant que son petit copain courait et tournait plus ou moins de l'oeil, elle me faisait son petit numéro de charme. Manu qui a finit par voir ce petit manège s'étonnait du manque de réaction de son homme. Mais on ne peut pas courir 100 km et protéger son territoire. On dépasse aussi un homme qui court en sandale.
Manu décide de placer aussi une accélération en début de côte qui a pour effet de couper les jambes de tous les coureurs ! Les siennes seront coupées au 60ème kilomètre lorsqu'il verra le 1er de la course passer dans l'autre sens. Celui ci finira en 8h.
Lors d'un arrêt, le groupe des 13h passe et leur commandant en chef nous fait une petite réflexion : "Je ne sais pas ce qu'ils se font ces deux là avec leur crème mais ça doit pas être joli joli".
Peu avant le 65ème kilomètre, Manu dépasse le groupe et au moment où je passe le grand chef me sort tout souriant : "vous êtes encore là ??"
Au ravitaillement suivant, Manu qui a vu le groupe arriver à décidé de partir en catastrophe pour ne plus avoir à les redépasser. A partir de là, on ne les verra plus.
On arrive sur St Affrique. Ca fait 3 kilomètres qu'on descend et pourtant c'est un moment pénible pour moi. Pour Manu ça doit être le contraire. Le soleil se couche, il commence à faire frais et tous mes muscles sont tendus. C'est finalement la partie que j'ai trouvé la plus difficile. La même route en phase ascendante m'a paru plus aisée.
A St Affrique, le ravitaillement à lieu dans la salle des fêtes. On y trouve de l'eau, du sucre rapide, des sandwichs au jambon et pâté, de la soupe, de la bière et des lits avec des masseurs. Après ça il reste 30 km. On peut repart très vite de ce lieu maudit et à 25 kilomètres de l'arrivée, Manu commence à perdre ses jambes. Le temps d'un massage devant les yeux de coureurs médusés et envieux et il repart. Cette fois il fait nuit noire. Le vélo lui éclaire sa route. Par moment je coupe la lumière pour profiter du ciel étoilé. Un spectacle magnifique. Manu a une pensée pour son père.
Le froid commence à se faire sentir. Manu se couvre et je me dis que mon sac est décidemment bien léger.
Tout d'un coup, dans le noir, j'entends la voix d'un homme qui visiblement avait froid. Il portait juste son short et un tee shirt léger recouvert d'un sac poubelle qu'il avait récupéré au dernier ravitaillement.
- je peux vous suivre, j'ai froid, mon suiveur m'a abandonné, je ne sais pas où je suis.
- ça ne me dérange pas mais est mon gars va bientôt recourir, je peux te donner des réflecteurs et te passer de l'huile chauffante mais je ne peux pas faire plus. Il te reste 17 kilomètres à faire.
- ok merci les gars, c'est sympa quand même.

A ce moment là, je me suis rendu compte de l'état des autres coureurs. Beaucoup d'entre eux étaient seuls. Les suiveurs les avaient abandonné les laissant sans matériel dans le froid et la nuit. Des participants continuaient d'aller dans l'autre sens, fatigués et encore loin de l'arrivée car ils en étaient encore qu'au 60ème kilomètre.

85ème kilomètre. Manu ressent une douleur au ventre. Il s'est fait une déchirure abdominale. Depuis quelques minutes il se tient le ventre. Il se passe les derniers restes de l'huile de message à l'arnica de ma mère (le produit du siècle) et il repart sans douleur.

Avant dernier ravitaillement. Je discute avec une personne de la région qui me prévient que la température chute de plusieurs degrés près de la rivière. Je conseille donc à Manu de bien se couvrir. Il faut s'y mettre à plusieurs pour que ses jambes puissent entrer dans le cycliste. Il a le moral mais ça devient difficile pour les jambes.
Effectivement, Le froid se fait de plus en plus dur. Je pense à tous ces cyclistes qui n'ont rien sur la tête. Le casque de vélo m'a protégé aussi du froid. Ca me paraissait impensable de pratiquer cette épreuve sans casque. Bon nombre de cyclistes sont venus en touristes et on sans doute plus soufferts que leur coureur.

Mon amie Alexandra m'a offert une poupée vaudou pour lutter contre les adversaires. Sauf que dans cette épreuve nous sommes notre propre adversaire. Jusqu'à ce que je laisse cette poupée chez moi après avoir acheté le billet de train, la malchance s'était abattue sur nous. Mon câble de vitesse avait lâché au moment ou cette même Alexandra m'a appelé. Au dernier ravitaillement, Manu me demande où nous sommes. Je lui dis qu'il reste 10 kilomètre mais n'y crois pas. On décide de parier. Celui qui gagne aura le droit de faire avaler la poupée vaudou à Alexandra. On repart et attaquons la dernière côte.
Manu marche, je roule toujours et on est dépassés par deux coureurs d'un certain âge. Manu les félicite pour leur courage après tant de kilomètres parcourus.
L'un des deux lui envoie un : "Et nous, on n’est pas jeunes comme vous !".
Manu piqué au vif, ne dit rien sur le moment mais je sens que quelque chose se passe dans sa tête.
Un panneau 90. Il reste 10 kilomètres et Manu a le droit de taper sur Alexandra avec la poupée. C'est aussi le moment qu'il choisit pour repartir, en pleine côte de 5%. On dépasse les deux vieux qui nous avait chambré et j'entends Manu me dire :
- Tiens, ce ne sont pas les deux vieux qui nous avaient chambré ?
- Si si !
- Ah ben ! Comme quoi, rien ne sert de courir ! dit-il bien fort !!

Manu court maintenant à 10km/h de moyenne. On repasse sous le viaduc éclairé qui est un spectacle magnifique à voir. Et on se dit que le crétin qui a fini premier n'aura même pas eu le plaisir de voir ça ni de courir sous le ciel et ses poussières d'étoiles.

Il reste 3 kilomètres, la douleur aux abdominaux revient mais il tient bon. Je reçois un coup de fil d'un ami de Paris (Jérôme) qui me demande où on en est. Il est impressionné car il est 22h30.
Il reste 2 kilomètres quand il manque la marche d'un trottoir et manque de tomber. Il court à 11km/h. Je lui envoie sèchement un : "tu vas trop vite !".
Dernier kilomètre, on rentre dans Millau, on termine en montée. On entre ensemble dans le parc, une montée d'adrénaline vient je m'arrête et le laisse passer la ligne d'arrivée seul sous la tente géante.
Je me retrouve 30 secondes seul en me disant qu'il s'est passé quelque chose d'incroyable ce jour-ci.
Les quelques spectateurs qui assistent aux arrivées me voient m'écrouler et en rigolent. Je me relève très vite pour aller attraper Manu qui est exténué et mou comme une poupée chiffon. Il est 22h41, et il est 490ème. Plus de 1600 coureurs auront commencé et près de 400 auront abandonné.

Un jour on tient à peine debout, le lendemain on parcourt 100 km. Et à tous ceux qui nous ont pris pour des fous on leur répond qu'on est encore là...mais en privé on a pensé à des choses bien plus malsaines et douloureuses mais toujours dans le respect.

A l'année prochaine.

Voir les commentaires

Dernier footing avant les 100km de Millau

Publié le par Manu Ultra Runner

 

J-2 100KM DE MILLAU

 

 

Jeudi 27 Septembre :

 

Footing 47'30 pour 9km, tranquillou pour faire tourner les jambes et faire naviguer les pensées positives avant de se mettre en mode compagnon pour le grand Yves...

 

100Km de Millau la mecque du 100km dans le monde, il y a être centbornard mais il y a être centbornard en ayant fait Millau et là c'est une autre histoire !

 

Samedi à 10h, le départ sera donné et je fêterai de façon discrète mes 10 ans d'ultra...

 

Ce Millau sera mon 16ème 100km....et mon 4ème Millau !

 

ON Y VA POUR UNE GRANDE AVENTURE ENTRE AMIS :

 

Géraldine et Yves, Matthias, Stéphane, Mike et Moi, et tous les autres participants dont mes amis coureurs Bobby et Lolonidas, Stéphane Ruel, Ludo Dilmi, Nadine, Valérie.... !!!

 

 

 

Voir les commentaires

La balade a des vertus

Publié le par Manu Ultra Runner

 

Savoir récupérer, savoir assimiler, savoir préparer l'arrivée de son pic de forme !

 

 

Jeudi 26 Septembre :

 

 

Balade dans le parc de la Haute île, 1h30 de marche tranquillou...

 

La marche a cette vertu fantastique de nous faire récupérer et nous apporter de la zénitude.

 

Le jour même ou le lendemain d'une séance exigeante(compétition aussi) ce réflexe d'aller marcher devrait être une habitude.

 

La marche accompagne les processus positifs pour récupérer en douceur, la marche suivant le lieu où vous l'effectuez peut être aussi un puissant anti stress.

 

Marcher seul ou avec une personne que vous aimez, marcher en pleine nature, marcher à la tombée de la nuit ou au lever du soleil au bord de l'eau...

 

Marcher permet aussi de préparer calmement en mouvement le prochain objectif, la prochaine compétition, aller marcher et faites votre séance de préparation mental, imagerie mental, projection, imaginez vous dans l'action, vivez votre futur course de façon rêvé, actionné les leviers de la réussite, scénarisé votre compétition.

 

J-3 #100KM DE MILLAU 

 

 

Voir les commentaires

J-4 pour les 100km de MILLAU, le défi de Yves

Publié le par Manu Ultra Runner

 

Dans 4 jours, Yves et moi prendrons le départ de notre deuxième 100km en duo après celui de Theillay 2016 ou Yves réalisait pour son premier pas dans l'Ultra un chrono de 10h59'...

 

Nous aurons la grande chance d'avoir une fois de plus l'assistance de luxe de Géraldine, puis pour Millau et surtout pour fêter mes 10 ans d'ultra mon Stephou sera là aussi.

 

Comme l'année dernière Matthias sera mon accompagnateur et ça c'est que du bonheur !

 

On va se faire une sacrée aventure, ou tout peux se passer !!!

 

FOOTING RAPIDE

 

 

Mardi 25 Septembre :

Footing 45' pour 10.9km soit 14.5 km/h de moyenne, séance quasiment tout du long en progressif...de 5' du kilo à 3'35 pour le plus rapide.

 

Voir les commentaires

Coaching bords de Marne

Publié le par Manu Ultra Runner

 

Hier, 1h45 dont 1h de coaching avec l'Ami Tony !

 

FC REPOS : 47

 

Lundi 25 Septembre :

 

Footing et coaching 1h45' pour 18.4km dont 1h à 10km/h avec Tony pour un coaching remise en forme et test allure semi...

 

Ma FC Moyenne sur ce footing 124 bpm.

 

Le soir, cryothérapie chez Antoine avec Yves en vue des 100km de Millau dans 4 jours !

 

100km de Millau, le 100km route le plus connu, le plus renommé au Monde et surement le plus dur !!!

 

 

Voir les commentaires

Footing du Dimanche

Publié le par Manu Ultra Runner

 

Une nouvelle fois test de l'allure 24h (départ)

 

Dimanche 23 Septembre :

 

 

Footing 1h45' pour 20.4 km FC Moyenne 132 bpm

 

Encore un peu trop rapide mais avec l'alternance marche/course la vitesse moyenne sera d'environ 10.9 km/h-11 km/h.

 

TOTAL KM HEBDO : 109 km

 

 

Voir les commentaires

Hier c'était pluie donc home-trainer

Publié le par Manu Ultra Runner

 

OBJECTIF SE FAIRE UNE FORME D'ENFER

 

Vendredi 21 Septembre :

 

Home trainer 45' vraiment relax !!!

 

Lundi prochain CRYOTEP !!!

Voir les commentaires

Footing du jour

Publié le par Manu Ultra Runner

 

 

Test allure départ Albi

Jeudi 20 Septembre :

 

Footing 1h21'30" pour 16km FC 133Bpm (trop haut donc allure encore trop rapide)….

 

Voir les commentaires

Footing progressif

Publié le par Manu Ultra Runner

 

Début de séance, un voile devant les yeux, petite hypoglycémie mais finalement je valide ma séance sans trop souffrir.

 

L'analyse rapide que je fais de mon footing notamment de la petite Hypo, le petit déj un peu trop sucré 45' avant….

 

Mercredi 19 Septembre :

 

1h17'20" de footing dont 6km progressif  de 4"31 à 3'46..séance de 17km !

 

J-9 pour la virée Aveyronnaise ...

Voir les commentaires

Séance type préparation 24h

Publié le par Manu Ultra Runner

 

Séance footing après le taf, pas toujours le grand kiffe mais pour le mental c'est primordial !

 

Mardi 18 Septembre :

 

1h56'20'' pour 24km FC Moyenne 137 bpm dont 50 tours de piste 400m !

 

Plutôt en forme malgré les jambes lourdes en début de footing.

 

 

 

Voir les commentaires

1 2 3 > >>