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Première EDITION de LA DEMONIAK
Quand un trail devient une course de folie, une course au scénario indécis, pour en savoir plus :
http://www.abvpouzauges.fr/2019/04/la-demoniak.html
Mon pote Alain et moi allons tenté d'y faire bonne figure en tant que représentant de l'Ultra route.
Cliquez ci dessous pour les infos de la course :
Lundi 1 Juillet 2019 :
1h34' pour 19.5km, 8 premiers cool 12km/h , le reste à environ 12.8-13, un peu fatigué.
J-5, LA DEMONIAK, ça va être redoutable !!!
Mollet Gauche, guérison réelle ?
Samedi 22 Juin :
Comme promis à mon pote Fyfy le coyote, je prends le départ de sa 1ère édition " la ronde de CRI CRI(hommage de son ami Christian décédé cette année d'un cancer) 6h de Pontault"...
J'aperçois Pascal, qui 3 semaines auparavant lors de son premier 24h et championnat de France avait réussi 208km, il me dit qu'il part sur 11 km/h et ben voilà, on s'élance ensemble...
Mon fils, a fais pour la 1ère fois mon assistance et je lui tire mon chapeau car il a assuré pendant 6h avec le sourire ainsi qu'efficacité.
Je n'ai pas flanché par faiblesse mentale, aucune envie de batailler, mon physique manquait de force et de résistance et au bout de 4h30' avec Pascal(un duo régulier à 11.7 de moyenne environ), je l'ai vu s'éloigner de mètre en mètre, puis j'ai du m'accrocher jusqu'à la dernière minute à un bon 10km/h péniblement...
Gio est venu me soutenir pour le dernier tour; je finis avec un grand sourire et une grosse fatigue, une chaleur bien étouffante ne m'a pas facilité la tâche pour atteindre un objectif minimum de 66km si le mollet tenait, et comme il a tenu.
66km ou pas ?
Parcours d'environ 1.2km, Pascal et moi avons tournés à 6' au tour pendant 4h d'affilées.
A ma Garmin : 66.6km
J'attend le kilométrage officiel qui devrait tomber aujourd'hui ou demain.
Une très belle journée, un 6h à faire mais pas pour la performance car il y a 4 surfaces de sol différents et un peu de dénivelé à cause des deux bossettes.
J'y retournerai avec le même objectif et encore sans compétition.
Courir avec plaisir, sans tensions ni stress, je vais tester si mon mollet est définitivement guéri et si il peut déjà encaisser un 6h à un rythme de minimum 11km/h.
J-5 pour les 6h de Pontault :
Du Lundi 10 au Dimanche 16 Juin :
Une semaine en Grèce pour se requinquer, 55km répartis en 5 jours avec beaucoup de chaleur.
Vitesse course à pied entre 10.5 et 12.5 pour 4 footings et 2 coachings lent à 8 km/h.
Environ 40km de marche sur 6 jours, et quelques kilomètres de nage en mer.
Du foot, du beach volley...
Tous les jours une sieste, beaucoup de détente et de gourmandises !
Pour le 6h je prévois un objectif minimal de 66km, j'aimerais dépasser les 69km mais pour cela, il faudra que le physique soit au top...
Giovanni, mon fiston, sera mon assistant, la team DA CUNHA, une première !!!
Week-end à Brest de toute beauté, avec randonnées et Course Nature 16km.
Samedi 1er :
Randonnée 16km en 3h, entre sentier côtier et chemins boisés.
Dimanche :
Course Nature, avec Xavier, 1h30' pour 16km avec un peu de dénivelé, LA LITTORALE...Magnifique, l'après midi 9km de rando dont le jardin botanique de Brest.
Lundi 3 Juin :
Footing 50' pour 7.6km, visite Urbaine et portuaire...
Merci encore pour ce week-end mon pote et aussi à tes amis Brestois !!!
Cliquez sur le lien ci dessus !
J'y serais pour faire quelques kilomètres et plus si affinités, mon mollet décidera de l'Objectif !!!
Il est possible de participer en solo ou par équipe de 4 relayeurs sachant que chaque coureur du relais n'a aucune obligation de kilomètres ou durée...
Pour moi, séances kiné, soins podo avec l'INP et repos, détente jusqu'au 1er Juin !
Home-trainer, deux séances, Kiné une séance, exercices mollet G tous les jours !!!
Mercredi 29 Mai :
Home-trainer 45' très cool, pas de gênes mollet G, pas de fatigue musculaire ressenti au pédalage, demain mini footing de prévu...et 2ème séance Kiné !
L'histoire est belle quand il y a des rebondissements, du suspense et des émotions...
Faut arrêter parfois de se prendre au sérieux
Mon CR, le 5ème sur une course de plus de 200km en Ardèche...
Ma troisième Ultr'Ardèche je l'a dédie à Jean-Jacques Moros, tu nous manques si souvent, je te sais sur nos épaules à chaque épopée d'Ultra mon pote !
Toutes les conditions étaient réunies pour que je ne prenne pas le départ de cette édition 2019 :
- Mollet gauche, lésion depuis le 25 février, et donc forfait aux 24h de Tullins
- Pas ou peu d'entraînement course à pied, 2 footings 1h15 et 1h45 vallonnés d'environ D+150 pour le reste quelques séances sur le plat très très lentement.
- Aponévrose sous le pied gauche depuis Avril 2018
Le problème avec l'Ultr'Ardèche, plutôt les problèmes, ceux sont les Ardéchois si attachants, on a envie d'y être plus que tout autre course, cette course est légendaire et pour ma part, je n'imagine pas rater une édition.
L'esprit de sacrifice pour son sport, on l'a facilement à l'entraînement car souvent s'est juste une histoire d'organisation, mais l'Ultr'Ardèche le sacrifice c'est ce dire que tu vas te mettre à l'envers pour rejoindre l'arrivée et quoiqu'il arrive faudra trouver la solution pour avancer.
Je pars un peu dans tous les sens là, voici quelques lignes comme promis sur ma course.
4h24' le samedi 18 Mai 2019, gymnase d'Alboussière, une vingtaine de coureurs s'affairent autour de moi dans l'idée de vaincre l'Ultr'Ardèche 222km en moins de 37h, je regarde ce spectacle immobile sur mon lit de camp, je suis gelé, mon mollet m'a tiraillé toute la nuit...
4 jours avant j'envoyais ce sms à Véro mon amie bénévole sur la course " J'hésite encore à venir, et même prendre le départ, mon mollet m'emmerde vraiment...J'aurais tellement aimé être en pleine possession de mes moyens. Je suis triste...enfin pas un mot à Lolo, j'attend mercredi dernier time pour prendre une décision. bisou."
5h du matin, je m'active enfin, il est trop tard pour espérer accrocher le petit déjeuner donc je ferais sans, opération nokage badijaunage et tutti quanti, on blanchi bien la bête car ça va frotter un paquet d'heure même si j'ai prévu de m'arrêter au Gerbier...
Premier objectif protéger le mollet coûte que coûte, donc j'ai organisé tout un scénario bien huilé...(talonnette, booster supplémentaire, collant compressif)puis on verra si je peux gratter quelques kilomètres après le Gerbier HIHIHIHI...
Afin d'éviter tout départ précipité, je m'élancerais dans la course avec Stéphanie Dessartine à max 9 km/h
6H du mat, sur la ligne, la musique, le feu d'artifice, les sourires, les embrassades, les encouragements, les regards inquiets, les appareils photos crépitent, le cocktail d'un départ en grande pompe.
Stéphanie et moi, tout sourire, c'est parti pour une parenthèse de vie, plus rien ne compte sauf nous et l'Ultr'Ardèche !
Dans ma tête, c'est pas si clair que ça, un peu confus, mais je décide d'aller le plus loin possible avec Stéphanie...
Le plus gros du peloton nous double avec de temps en temps un mot d'encouragement, on discute, on rigole, on relègue la course au second plan afin de profiter de la chaleur humaine tant qu'il y en a...
L'Ultr'Ardèche, si belle, si dure, envoûtante, tout commence comme dans un rêve, un peu de fraîcheur sans pluie, nuageux certes mais le soleil est juste derrière, on pourrait même croire en son apparition très bientôt...
Stéphanie et moi avançons dans une allure située entre 8.8 et 9 km/h de moyenne sans trop de soucis.
Avant le 15ème ou juste après je ne suis plus certain, je met une talonnette dans ma chaussure gauche pour soulager le mollet qui me taquine déjà malgré le booster.(c'était prévu, pas de panique)
Hélas, pas d'amélioration flagrante mais je garde la talonnette...
On y va vraiment cool pour moi, pour Stéphanie ce n'est pas la même chanson dès le semi elle souffle beaucoup trop à mon goût pour être vraiment à l'aise, je lui propose un maximum de période de marche, avec du recul, je pense qu'il aurait fallu que nous ralentissions encore un peu...
On passe de bons moments, on parle de tout et de rien avec légèreté pourtant les kilomètres commencent vraiment à s'entasser et nous passons en un peu moins de 5h au Marathon.
L'alternance marche course plutôt bien maîtrisée jusque là nous donne du confort malgré la fatigue mais on a senti les premiers D+passés.
6h de course, nous arrivons au 50ème km, bientôt la montée du col du Gerbier...
On retrouve notre Pettaros de folie, foulée souple en route vers sa troisième ardoise, on fait un bon bout de chemin tous les 3 quand tout d'un coup, j'ai un éclair de lucidité VERIDIQUE moment très rare en course d'ultra pour moi, Steph et Fred partaient tout droit et juste avant d'entamer une descente vers le village de machin chose(oubli total)je tourne à droite et oui quelle folie me direz vous et en plus c'était la bonne direction, merci qui, merci bibi enfin moi Manu quoi...pas sûr que j'ai récupéré totalement mes esprits !
Dans la montée du Gerbier, ça explose de partout comme des bouchons de champagne(je te la vole Steph), et Stéphanie se plaint de plus en plus de son bras ainsi que de sa main qui enfle...
Stéphanie me dit de partir, je bouche mes oreilles quelques centaines de mètres puis finalement je pars seul et à ce moment là je suis loin de me douter que je vais basculer...
Je grimpe plutôt bien malgré le mollet qui me tiraille gentiment, je gère en alternant toujours marche/course, être raisonnable et ne pas s'enflammer...
Je retrouve à nouveau Fredo, mais je ne reste pas avec lui, j'ai envie de garder mon rythme jusqu'en haut du Gerbier.
Je vais remonter un bon paquet de coureur dont JL, Maria, Christian Fatton, Christian Dal Corso, que des potes !
Quel objectif quand on est dans ma situation ?
- Une fois en haut, sur le toit de l'Ultr'Ardèche, que dois je faire ?
- Je sais que je n'ai pas d'accompagnateurs, j'ai le strict minimum et la météo s'annonce capricieuse et mon mollet tiendra qu'avec un miracle(sensation d'une toute petite déchirette dans la montée du Gerbier)
Avoir @@@ après son nom, ça paraît tellement con, mais j'en rêve, et puis quelque part je vous avoue que j'ai mis trois dropbags(cp6 cp10 cp16), donc dans ma tête l'espoir de finir était bien réel, le challenge est redoutable mais bel et bien fantastique à relever.
Une autre motivation, dont je n'avais parlé à personne, j'ai pris le départ de l'Ultr'Ardèche pour rendre hommage à JJ Moros un champion, un ami décédé en Octobre 2015, il nous manque très souvent, il avait participé aux deux premières éditions sans jamais rejoindre l'arrivée mais voilà le cancer le diminuait surement déjà sans le savoir..
J'ai mis un t-shirt dans mon dropbag du cp16 ou j'ai écris simplement POUR Jean-Jacques MOROS...
C'est mystique pourtant je ne suis pas croyant, j'ai l'impression qu'à chaque course que je fais, JJ me donne un coup de main dans les pires moments.
J'en étais ou là, ah oui, putain de Gerbier, il casse un peu quand même...
La frustration de ne pas pouvoir courir à 11 ou 12 ou 13...voilà la vérité, ce mollet me gonfle depuis février...connard, je peux m'en prendre qu'à moi même, je le sais, je n'ai pas respecté le repos nécessaire à un moment donné !!! ABRUTI de coureur à la con !!!
Ci dessus, c'était la minute d'auto critique, rien de grave, le surlendemain d'un 222km on a le droit à plusieurs pétages de plombs en chaîne !
Passons, non, reprenons là ou j'en étais, au délire que je me tape d'envisager de passer la ligne d'arrivée de la course sur route la plus redoutable de France.
Descente du Gerbier, un escargot, une limasse, j'étais d'une lenteur effrayante, la peur au ventre de sentir mon mollet se désintégrer, oui oui carrément, une désintégration...j'étais vraiment très prudent.
A chaque CP je prenais au moins 5 minutes, enfin plutôt 6, CP 10, vers 17h environ, je m'habille pour la nuit et je renforce la compression sur mon mollet avec trois épaisseur(deux manchons et le collant compressif, je rappel, à ne pas faire, sérieux, mon mollet va mal).
Je repars du cp10 en marchant comme à chaque CP sauf peut-être le 20ème où David et Stéphanie m'avaient fait la surprise de leur présence.
Quasiment 12h30 au 100km, pas vilain mais pas de quoi faire le fanfaron, je suis sur une jambe et demi et rien de sexuel la dedans.
Côté portable, quelques sms de ma compagne, et de quelques amis, pas nombreux, peu, très peu, je dois devenir con avec les années qui passent où l'ultra n'intéresse personne..
La nuit tarde a arriver mais comme les nuages ont commencés a lâcher quelques gouttes évidemment qu'il fait très sombre...
En chemin pour Burzet et passer la mi-course, les jambes, enfin les cuisses sont en forme, la respiration est toujours calme, le moral est très bon malgré le froid et la pluie...
St Pierre de Colombier, je m'attendais à voir Véro et mon gâteau préféré, désillusion total....ni l'un ni l'autre, du coup, je me rappel avoir fait la gueule aux bénévoles présent....
Je suis trempé, il est 21h, je commence à me poser les questions habituelles mais je réponds facilement ferme ta gueule l'abandon, je t'explique mon plan à moi, c'est maintenant qu'on est là, faut aller au bout et au cp16 il y a de la dynamite à motivation !
ATTENTION MANU frigorifié !
Col de Juvinas, on peut dire que j'ai fais une montée à 4km/h de moyenne, pitoyable mais on prend quand même car on avance " un peu plus près des étoile à l'abri....blablabla "...
Ensuite, j'ai repris un tempo proche du 8km/h mais les jambes étaient tétanisées et elles resteront ainsi jusqu'à l'arrivée, je crois que le changement de foulée puis l'extrême crispation de l'ensemble de mon corps pour protéger mon mollet ont eu raison de la souplesse affichée dans le col du Gerbier.
Le sommeil m'embête, j'ai vraiment du mal a lutter et dans une descente tout d'un coup, je me réveille stupéfait, mon pied droit se retrouve dans un fossé...je m'étais endormi en courant, du grand n'importe quoi, va me falloir la grosse dose de café !!!
Saint Julien du gua, j'y suis, simplement, calmement, beaucoup d'émotions quand j'enfile le t-shirt ou j'ai marqué "POUR TOI JEAN JACQUES MOROS", ça me tenait à coeur de lui rendre hommage sur une course et voilà c'était l'occasion de vous faire aussi penser à lui car il ne faudra jamais l'oublier.
Je repars maintenant avec l'obligation de franchir la ligne d'arrivée avec JJ sur les épaules, on va réussir ce défi immense...et comme disait mon ami Pierre MIKA Micaletti " Tout se répare dans le physique..."(je me rappel plus la suite mais c'était profond, tu me manques mon grand frère)
Oh la belle surprise, en arrivant au cp de st PIERREVILLE, ma Véro est là grand sourire et elle se moque de moi quand je lui raconte que je pensais la voir à st Pierre du Colombier, enfin on a pas toute sa tête après tant d'heures d'efforts et de concentration.
Les yeux un peu dans le vague, je mange le délicieux gâteau que m'a préparé Véro, j'englouti un bon nombre de morceau, je ne me rappelle plus si je m'enfile un kawa mais je me rappelle être reparti souriant...
Il reste environ 60km à se manger, l'envie est là, le corps a déjà baissé le rideau, je le savais car sans entraînement poussé depuis le 25 Février ainsi que le mollet très capricieux mon physique flancherait plus rapidement que d'habitude...
L'abandon ne m'est pas passé par la tête depuis quelques heures et de toute façon je le gère assez facilement avec des réactions positives et de la motivation interne qui est à taux plein depuis que j'ai revêtu le t-shirt hommage pour Jean-Jacques.
J'ai beaucoup pensé à Zenash une athlète de mon Club, décédée sous les coups de son compagnon alors qu'elle était d'une gentillesse incroyable, j'ai pensée à mon grand frère Mika qui a des ennuis de santé, j'ai pensé à Jay un ami qui ne peut plus courir à cause d'un problème cardiaque, alors oui on peut me dire que je fais n'importe quoi car je cours l'Ultr'Ardèche blessé mais voilà je peux le faire et quelque part je le fais pour ceux qui voudrait le tenter et ceux qui ne sont plus là aussi.
Je pense me perdre vers Guiras, je panique tout d'un coup et avec l'épuisement, c'est décuplé, j'essaye d'appeler Lolonidas sans réponse, je tente Véro non plus, si, elle me rappelle me calme m'apaise et au même moment je vois JL Vidal arriver, effectivement j'étais sur le bon chemin quelques minutes de perdus comme d'habitube(un pti rube) car je suis un habitué de se genre d'errance...
J'essaie de m'accrocher à JL mais j'ai pas la force, le mollet me tiraille dès que je veux accélérer, je le vois encore après 185km mais il disparaîtra quelques minutes plus tard.
Les kilomètres se rapprochent des 200km, mais avant il y a un gros morceau a se mettre sous la langue, 7km de Chalencon (les deux premiers l'ont sans aucun doute passé dans la nuit), cette côte, je l'ai haie en 2012 mais là comme en 2013, je vais la montée sans accroc et avec détermination et comme dirait mon fils Giovanni " AVEC DETERR" de toute façon l'odeur du 200km m'a donné un peu de jambe et hélas j'ai tout utilisé d'un coup...on a bien le droit de s'amuser un peu, quel coureur n'a pas flingué trop rapidement sa décharge d'adrénaline ???
En début de course, j'ai eu le même frisson d'énergie incroyable qui peut vous aider a encaisser n'importe quelle difficulté, mais je l'avais géré et surtout utilisé par petite dose, c'était dans la montée du Gerbier !
Le R20, une bonne et une mauvaise surprise, il y a Stéphanie et David donc ils ont bâchés de toutes évidences, pourtant, j'ai une joie incommensurable de les voir, c'est un bien-être énorme, on échange quelques mots, la chaleur de leurs paroles me réchauffe, je bois quelques gorgées de bière et je repars à l'assaut des 200....
Alors soyons clair, M.Manu, c'est pas 200 la ligne d'arrivée, c'est 222...ah, c'est pas faux, trop tard le grille pain a disjoncté...
Quand tu prends le méga éclat dans la gueule et que tu avances à 2 km/h, je me retrouve tout d'un coup avec deux compagnons de route aussi amochés que moi mais ils finiront devant car pour moi le combat est fini, j'ai plié les gaules un peu tôt et je me traîne...
A Châteauneuf de Vernoux, je suis à l'arrêt, quand tu es si prêt du but, que de toute façon t'y arrivera mais que les kilomètres te paraissent une éternité, tu cries ton désarroi dans la nature et l'écho ressemble à un rire sinistre...
Mon regard se trouble, je me sens si seul maintenant mes derniers comparses ne sont plus avec moi, on s'est à peine parlé, l'épuisement a fait son office.
Au loin, sur la route, à environ 200 mètres, j'ai l'impression que l'on me fait signe, je suis a environ 10km de l'arrivée et là toi que j'avais attendu depuis quelques kilomètres, j'avais oublié que tu voulais faire les derniers kilos avec ton jumeau, FYFY mon coyote né comme moi un 9 Juillet, on s'enlace rapidement et j'ai un regain d'énergie, Brigitte m'encourage chaleureusement, quel bien fou.
Fyfy et moi, il me gonfle d'énergie, on parle, on rigole, mais on courotte quand même, un des meilleurs moments de cette course, quand l'amitié te donne des ailes, les 6 premières heures avec Stéphanie et les 2 dernières avec Fyfy !!!
Alboussière, ne te crois pas arrivée mon Manu, Fyfy me préviens pourtant je grille encore une dernière cartouche, je me sens nauséeux mais j'en parle pas trop à Fyfy, je préfère en finir le plus rapidement possible et rejoindre tous les copains à l'arrivée et sentir ce moment exceptionnel qu'est d'en terminer, d'être finisher pour la troisième fois consécutive de l'ogre ULTR'ARDECHE.
Fyfy me laisse seul pour les 300 derniers mètres, je savoure, je l'ai fait, contre tout attente, personne ne peut savoir à quel point je suis heureux, Jean-Jacques sur mes épaules doit sourire aussi...
Une larme vite séchée meurt sur ma joue gauche, j'ai le regard déterminé sur la ligne d'arrivée, je suis fier de ce que j'ai accompli...encore une fois, je n'ai pas cédé malgré toutes les difficultés !
L'arrivée est monstrueuse en émotions, Fyfy est en larmes, je le prend dans mes bras puis Lolo vient m'embrasser, puis Véro reste un peu près de moi...c'est un moment si court, trop court, les appareils photos ont crépités...le temps d'un clignement d'œil et je suis assis, fier tellement fier.
@@@ trois signes pour trois Ultr'Ardèches
3 Fois sans assistance, ni vélo, ni voiture, frigorifié, trempé, isolé mais toujours conquérant !
L'Ultr'Ardèche c'est une course légendaire, on a la chance de pouvoir s'y mesurer en 2019 car Lolo a mis ses tripes et son cœur pour nous faire revivre cette parenthèse de vie pour nous ses amies, ses proches de l'ULTRA, Lolo on t'aime !
Véro, Bruno, Isa, je vous aime fort, merciiiii d'être mes amis, on se voit au minimum l'année prochaine.
Merci à l'ensemble des bénévoles, des bisous à Xavier Servel, Gilbert Codet, Brigitte Segui, Lapinou évidemment, et à ceux qui m'ont aidés à chaque CP.
Résultats, seulement 54 finishers sur 119 partants :
Footing très lent mais des mauvaises sensations au niveau du mollet G.
Dimanche 12 Mai :
Séance 2h14' pour un semi en footing lent avec Sassa et Damien, mon mollet G toujours trop gênant à J-5 de l'Ultr'Ardèche, le mode rando sera primordial pour espérer rejoindre la ligne d'arrivée et ça ne va pas être une ballade en toute tranquillité.
VRAIMENT PAS SEREIN
Ce sera l'Ultr'Ardèche version RANDONNEE, c'est mon choix !!!
Mercredi 8 Mai :
Home-trainer 30' très cool...étirements + pompes
Hier soir footing 1h15' sans accéléré avec un peu de marche.
J-10 ULTR'ARDECHE :
http://ultrardeche.fr/
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Bienvenue sur mon blog. Je suis coureur d'Ultrafond, coach et Consultant en course à pied. Je propose mes services aux C.E, entreprises ou particuliers pour des évènements sportifs, du coaching et de l'initiation à la course à pied.
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